Le boeuf

Le boeuf (4 fois par an)

La ferme biolologique de la Haute Blatrie est une exploitation familiale (Dominique, Patrice et leur fils Vincent WEBER). Elle est située dans le parc naturel du Perche.

Les boeufs sont élevés pendant 3 ans minimum. Leur alimentation est produite sur l’exploitation.

Des colis de 5 et 10kg sont livrés 4 fois par an. La viande est livrée sous vide et étiquetée. + d’infos

Il n’est pas obligatoire de commander aux 4 livraisons.

le CONTRAT

GAEC de la Blatrie, La Haute Blatrie, 61130 Bellou le Trichard

  fermedelablatrie@gmail.com

Au pré des bœufs

Parce que manger un herbivore c’est un peu être végétarien !

Voici les quelques nouvelles des derniers mois à la ferme…

Le moment des naissances

La fin de l’hiver est une période intense chez les vaches !
C’est un bonheur de se lever le matin et de trouver un petit veau près de sa mère. Ouf tout s’est bien passé. Cependant parfois il faut intervenir car le veau est trop gros ou mal placé. La seconde étape est de garder le veau en vie et en bonne santé : le faire téter par petites quantités, surveiller les éventuelles diarrhées. Il faut s’en occuper comme d’un nouveau né : nourriture, affection… Le veau est nourri au lait de sa mère deux fois par jour pendant trois mois.
Les veaux femelles deviendront des vaches laitières et nous élevons les veaux mâles pendant quatre ans pour produire de la viande.

Dans le passé nous vendions les petits mâles jusqu’au jour où nous avons découverts qu’ils partaient dans des élevages intensifs en batterie pour faire des veaux gras. Nous avons donc décidé d’aller jusqu’au bout de notre démarche éthique en élevant ces veaux mâles qui deviennent maintenant de beaux bœufs bios vendus essentiellement aux Amaps.

A ruminer …

En agriculture conventionnelle la réglementation actuelle ne prévoit pas de distance minimale d’une habitation pour effectuer un traitement phytosanitaire.
L’agriculteur est tenu de prendre toutes les précautions nécessaire pour qu’il n’y ait pas d’embruns ou de dérives de pulvérisation chimique dans votre propriété. Il faut savoir que la pulvérisation est interdite dans des conditions de vent fort (supérieur à une vitesse de 3 sur l’échelle de Beaufort, soit 19 km/h). Par contre pour épandre du fumier bio dans les champs il ne faut pas s’approcher à moins de 35 mètres des habitations…

Bio… diversité

Début février, en faisant le tour des prés nous avons croisé le chemin d’une salamandre !
Cette impressionnante petite bête est un amphibien nocturne, elle mesure jusqu’à 20 cm et peut vivre une vingtaine d’année. Elle se nourrit de petits invertébrés, de vers voire même d’autres petits amphibiens et vit en milieux boisés à proximité de sources et de petits cours d’eau. La salamandre s’accouple comme beaucoup d’animaux, au printemps. La femelle porte les larves pendant près d’un an avant de les déposer le printemps suivant dans l’eau. C’est là qu’elles vont se développer encore un an avant de devenir adulte et de sortir de l’eau, généralement le printemps suivant. Cet animal a la particularité d’avoir de petites glandes juste derrière ses yeux qui sécrètent une substance toxique lui permettant de se défendre des prédateurs. La salamandre hiberne sous des pierres, dans des terriers ou des cavités de bois morts mais on peut la rencontrer durant les plus beaux jours d’hiver, ce qui a surement été notre chance à moins que nous ayons croisé une femelle s’apprêtant à pondre ses larves !

C’était la saison !

L’hiver c’est le moment de « faire du bois » c’est-à-dire tailler les haies.
Au moment de l’automne la sève descend pour se concentrer dans les racines, c’est le moment le plus propice pour la taille. La haie champêtre est indispensable en agriculture biologique. Tout d’abord liée à l’élevage, elle sert de brise vent et d’abris pour les animaux, mais en plus elle remplit de nombreuses fonctions agronomiques et écologiques :
protection contre l’érosion, abri pour les pollinisateurs et la faune auxiliaire. Elle participe également à l’épuration de l’eau et favorise son infiltration vers les nappessouterraines. Elles absorbent le carbone et le stockent dans leur partie aérienne mais aussi dans leur système racinaire. Elle a un seul défaut, elle pousse ! Et il faut l’entretenir pour limiter ses débordements. Chaque année nous consacrons 4 à 6 semaines à tailler, régénérer, bûcher car nous avons 35 km de haies qui bordent les parcelles de la ferme. Ce bois est majoritairement utilisé pour le chauffage, il est stocké au sec pour le bruler l’hiver suivant. Nous sélectionnons aussi le bois d’acacia plus dur et bien résistant à l’humidité pour tailler des piquets pour les clôtures.

Tout ce travail est très physique et le temps n’est jamais très clément en hiver !

La haie est donc indissociable des activités agricoles. Comme de tout temps elle témoigne des modes de production. Hier on taillait régulièrement les arbres afin d’en prélever les rameaux pour se chauffer, faire des paniers ou nourrir les animaux lors des périodes de sécheresse, il en reste aujourd’hui ces arbres têtards que l’on retrouve dans nos haies. Cependant quand l’agriculture se spécialise (ne produire que des céréales par exemple) et que les animaux sont enfermés presque toute l’année dans des hangars, les agriculteurs n’ont plus besoin des haies c’est alors pour ces derniers une véritable économie de temps et de travail. Aujourd’hui la haie a toute sa place dans l’agriculture biologique.
Pour le consommateur la haie à une valeur esthétique, elle dessine le paysage. Autrefois reflet d’une économie vivrière et autarcique des paysans, le paysage est aujourd’hui le reflet de notre économie mondiale. C’est pourquoi il est plus que jamais en votre pouvoir d’influer sur ce paysage grâce à vos choix de consommation !

La vie à la ferme : l’installation de notre fils Vincent.

« Après avoir obtenu un BTS agricole je me suis installé le 1er février avec mes parents, l’EARL Penvern Weber devient le GAEC de la Blatrie, nom du lieu dit de la
ferme. C’est en grandissant à la ferme au milieu des animaux, que ce métier est devenu une véritable vocation. L’agriculture biologique que mes parents pratiquent depuis plus de
20 ans est pour moi une évidence, elle respecte totalement l’homme et l’environnement dans un esprit de durabilité. Approvisionner les Amaps est un aboutissement, c’est le
commerce équitable en France. Au-delà de l’aspect économique et écologique, établir une relation de confiance et de responsabilité avec le consommateur est une véritable
motivation. A bientôt pour une prochaine livraison ! »Vincent.